courges d'hiver

Source : http://www.passeportsante.net/fr/Nutrition/EncyclopedieAliments/Fiche.aspx?doc=courge_nu#P111_15976
ci-dessous un extrait du site passeportsante.net

POURQUOI METTRE LA COURGE AU MENU?
  • On en fait des potages onctueux et réjouissants.
  • Très facile à cuisiner.
  • Elle fait partie des aliments contenant des substances pouvant potentiellement aider à prévenir les maladies liées au vieillissement.
  • Sa couleur orangée révèle une haute teneur en bêta-carotène, un composé que l’organisme peut transformer en vitamine A.
  • Antioxydants. Les antioxydants sont des composés qui protègent les cellules du corps des dommages causés par les radicaux libres3. Ces derniers sont des molécules très réactives qui seraient impliquées dans le développement des maladies cardiovasculaires, de certains cancers et d’autres maladies liées au vieillissement. Bien que la partie comestible de la courge renferme plusieurs composés antioxydants, des chercheurs ont observé que les graines auraient une activité antioxydante encore plus élevée que la chair4.
    • Bêta-carotène. Selon le Fichier canadien sur les éléments nutritifs de Santé Canada, la courge contient une grande quantité de bêta-carotène, soit 3 025 μg pour 125 ml (1/2 tasse). À titre de comparaison, une carotte moyenne en contient 4 157 μg. En plus d’être une source de vitamine A pour l’organisme, le bêta-carotène aurait aussi un pouvoir antioxydant et pourrait améliorer certaines fonctions du système immunitaire5,6. Toutefois, en ce qui concerne la prévention du cancer, certaines nuances doivent être apportées. En effet, plusieurs études épidémiologiques ont observé une association entre la consommation d’aliments riches en bêta-carotène et une diminution du risque de certains cancers, mais l’effet de suppléments de bêta-carotène n’a pas toujours apporté des résultats bénéfiques5,6. Il demeure judicieux de privilégier des aliments contenant du bêta-carotène plutôt que des suppléments, puisque ces aliments renferment naturellement une foule d’autres substances pouvant apporter des bienfaits sur la santé.
    • Lutéine et zéaxanthine. La courge contient une bonne quantité de lutéine et de zéaxanthine, deux autres composés antioxydants de la famille des caroténoïdes7. Selon le Fichier canadien sur les éléments nutritifs de Santé Canada, 125 ml (1/2 tasse) de courge cuite renferment 1 533 μg de lutéine et de zéaxanthine. À titre de comparaison, 250 ml (1 tasse) d’épinards crus, un légume considéré comme très riche en ces caroténoïdes, en contient 3 867 μg. La lutéine et la zéaxanthine s’accumulent dans la macula et la rétine de l’oeil7,8, le protégeant ainsi d’un stress oxydatif qui pourrait lui causer des dommages. D’ailleurs, les données d’une revue de la littérature scientifique indiquent qu’un apport régulier de lutéine et de zéaxanthine est associé à un risque plus faible de dégénérescence maculaire et de cataracte7, deux maladies de l’oeil. De plus, on commence à penser que ces composés pourraient contribuer à prévenir certains cancers, notamment ceux du sein et du poumon, et participer à la prévention des maladies cardiovasculaires7. Notons toutefois que les études sur le plan cardiovasculaire sont encore limitées et parfois contradictoires.

    Cucurbitacines. Cette famille de composés regroupe plusieurs molécules différentes dont certaines se retrouvent dans les courges. Des chercheurs ont notamment étudié in vitro les propriétés des cucurbitacines d’une courge de la variété Cucurbita andreana (courge vert foncé à raies jaunes) sur des cellules cancéreuses humaines. Plusieurs de ces composés ont diminué la croissance des cellules cancéreuses, particulièrement la cucurbitacine B9. Par ailleurs, une revue de la littérature scientifique portant sur la grande famille des cucurbitacines souligne que la cucurbitacine B pourrait aussi protéger les cellules du foie contre certains composés toxiques, et aurait également des effets anti-inflammatoires10. Puisque ces études sont essentiellement in vitro, ces résultats ne peuvent pas pour l’instant être appliqués à l’humain, et des chercheurs soulignent qu’il est impératif de mieux étudier ces composés afin de vérifier si certains d’entre eux ont des effets indésirables9.

    Diabète. Quelques études chez l’animal11,12 et chez des personnes diabétiques de type 213 indiquent que le jus de courge de la variété Cucurbita ficifolia (aussi appelée courge de Siam) aurait un effet hypoglycémiant, c’est-à-dire qu’il entraînerait une diminution du glucose sanguin. Cette propriété pourrait être favorable à un meilleur contrôle du diabète. Toutefois, le mécanisme d’action pouvant expliquer cet effet n’est pas encore connu. Les chercheurs rappellent également que les résultats chez l’humain sont encore préliminaires et que des études plus poussées devront être effectuées.

    Autres propriétés

    La courge est-elle antioxydante? On sait que la courge est antioxydante, mais on ne connaît pas son indice TAC.

    Nutriments les plus importants

    Excellente source Vitamine A. La courge d’hiver est une excellente source de vitamine A. Le rétinol est l’une des formes actives de la vitamine A dans l’organisme. La vitamine A est l’une des vitamines les plus polyvalentes, collaborant à plusieurs fonctions de l’organisme. Entre autres, elle contribue à la croissance des os et des dents, maintient la peau en santé et protège contre les infections. De plus, elle joue un rôle antioxydant et favorise une bonne vision, particulièrement dans l’obscurité.

    Source Fer. La courge d’hiver est une source de fer pour l’homme, ses besoins étant différents de ceux de la femme. Chaque cellule du corps contient du fer. Ce minéral est essentiel au transport de l’oxygène et à la formation des globules rouges dans le sang. Il joue aussi un rôle dans la fabrication de nouvelles cellules, d’hormones et de neurotransmetteurs (messagers dans l’influx nerveux). Il est à noter que le fer contenu dans les aliments d’origine végétale est moins bien absorbé par l’organisme que le fer contenu dans les aliments d’origine animale. L’absorption du fer des végétaux est toutefois favorisée lorsque consommé avec certains nutriments, telle la vitamine C.

    Source Manganèse. La courge d’hiver est une source de manganèse. Le manganèse agit comme cofacteur de plusieurs enzymes qui facilitent une douzaine de différents processus métaboliques. Il participe également à la prévention des dommages causés par les radicaux libres.

    Source Cuivre. La courge d’hiver est une source de cuivre. En tant que constituant de plusieurs enzymes, le cuivre est nécessaire à la formation de l’hémoglobine et du collagène (protéine servant à la structure et à la réparation des tissus) dans l’organisme. Plusieurs enzymes contenant du cuivre contribuent également à la défense du corps contre les radicaux libres.

    Source Vitamine B2. La courge d’hiver est une source de vitamine B2. Cette vitamine est aussi connue sous le nom de riboflavine. Tout comme la vitamine B1, elle joue un rôle dans le métabolisme de l’énergie de toutes les cellules. De plus, elle contribue à la croissance et à la réparation des tissus, à la production d’hormones et à la formation des globules rouges.

    Source Acide pantothénique. La courge d’hiver est une source d’acide pantothénique. Aussi appelée vitamine B5, l’acide pantothénique fait partie d’un coenzyme clé nous permettant d’utiliser de façon adéquate l’énergie présente dans les aliments que nous consommons. Il participe aussi à plusieurs étapes de la synthèse (fabrication) des hormones stéroïdiennes, des neurotransmetteurs (messagers dans l’influx nerveux) et de l’hémoglobine.

    Source Vitamine B6. La courge d’hiver est une source de vitamine B6. Aussi appelée pyridoxine, la vitamine B6 fait partie de coenzymes qui participent au métabolisme des protéines et des acides gras ainsi qu’à la synthèse (fabrication) des neurotransmetteurs (messagers dans l’influx nerveux). Elle contribue également à la fabrication des globules rouges et leur permet de transporter davantage d’oxygène. La pyridoxine est aussi nécessaire à la transformation du glycogène en glucose et elle contribue au bon fonctionnement du système immunitaire. Enfin, cette vitamine joue un rôle dans la formation de certaines composantes des cellules nerveuses et dans la modulation de récepteurs hormonaux.

    Source Folate. La courge d’hiver est une source de folate. Le folate (vitamine B9) participe à la fabrication de toutes les cellules du corps, dont les globules rouges. Cette vitamine joue un rôle essentiel dans la production du matériel génétique (ADN, ARN), dans le fonctionnement du système nerveux et du système immunitaire, ainsi que dans la cicatrisation des blessures et des plaies. Comme elle est nécessaire à la production des nouvelles cellules, une consommation adéquate est primordiale durant les périodes de croissance et pour le développement du foetus.

    Source Vitamine C. La courge d’hiver est une source de vitamine C. Le rôle que joue la vitamine C dans l’organisme va au-delà de ses propriétés antioxydantes; elle contribue aussi à la santé des os, des cartilages, des dents et des gencives. De plus, elle protège contre les infections, favorise l’absorption du fer contenu dans les végétaux et accélère la cicatrisation.

    Source  Vitamine K. La courge d’hiver est une source de vitamine K pour la femme, les besoins de l’homme et de la femme étant différents. La vitamine K est nécessaire pour la synthèse (fabrication) de protéines qui collaborent à la coagulation du sang (autant à la stimulation qu’à l’inhibition de la coagulation sanguine). Elle joue aussi un rôle dans la formation des os. En plus de se trouver dans l’alimentation, la vitamine K est fabriquée par les bactéries présentes dans l’intestin, d’où la rareté des carences en cette vitamine.

    Que vaut une « portion » de courge?
    Poids/volume Courge d’hiver, toutes variétés, cuites au four, ½ tasse (108 g ou 125 ml)
    Calories 40
    Protéines 1,0 g
    Glucides 9,6 g
    Lipides 0,4 g
    Fibres alimentaires 1,9 g

    Source : Santé Canada. Fichier canadien sur les éléments nutritifs, 2005.

    Courge

    Section Profil santé
    Recherche et rédaction 
    : Annie Bédard, Dt.P., M.Sc., nutritionniste, Institut des nutraceutiques et des aliments fonctionnels (INAF), Université Laval
    Révision scientifique
     : Sonia Pomerleau, Dt.P., M.Sc., nutritionniste, Institut des nutraceutiques et des aliments fonctionnels (INAF), Université Laval
    Collaboration
     : Jasmine Coulombe et Hélène Gagnon, étudiantes en nutrition, Université Laval et Louise Corneau, Dt.P., M.Sc., nutritionniste, Institut des nutraceutiques et des aliments fonctionnels (INAF), Université Laval
    (octobre 2006).